Phoenix 200 II : Harman peut-il vraiment rivaliser avec Lomography ?
ACTUALITÉSPHOTOGRAPHIE ARGENTIQUE
Lise Longis
7/16/20254 min read


Nous ne sommes qu’à la moitié de 2025 mais cette année semble marquer un regain d’activité du côté des pellicules, entre la Monopan 50 de Leica, la Kentmere Pan 200 …. Là où certains recyclent ou repackagent, Harman continue sa créativité, avec une deuxième version de sa pellicule couleur : la Phoenix 200 II !
Mais avec cette V2, on sent surtout une ambition claire : devenir une alternative directe à Lomography, qui se positionne comme étant la seule marque aujourd’hui à innover en pellicule couleur.
Un vrai concurrent à Lomography ? Ou juste une tentative ?
Difficile de ne pas faire le parallèle.
Comme Lomography, Harman s’adresse aux photographes créatifs, aux argenteux, aux budgets (un peu) limités, avec un produit fabriqué localement, sans dépendre du géant Kodak.
La Phoenix II se veut plus grand public, plus facile à exposer, plus simple à scanner (ce qui était un vrai souci sur la V1), avec un rendu visuel moins trash mais toujours typé. Un peu comme si Harman Photo cherchait à créer la pellicule couleur tout public : le juste milieu entre la folie de Lomography et la sagesse de Kodak.
Une pellicule plus lisse, mais plus accessible
La promesse est claire : avec la Phoenix 200 II, Harman vise une pellicule plus nette, plus fine, plus stable. L’exposition devient plus tolérante, le rendu plus facile à scanner, et le contraste globalement mieux maîtrisé. En clair, elle s’adresse à un public plus large, moins prêt à composer avec les excès de la V1. Et c’est probablement l’objectif de cette pellicule 2.0.
Mais on perd aussi une partie de l’identité visuelle presque brute qui faisait le sel de la première version. Là où la V1 tranchait net, quitte à diviser parmi les argenteux, cette V2 cherche un terrain d’entente.
Dans un contexte où Kodak devient un luxe pour une simple Gold ou Color plus et Lomography reste avec ce soupçon de folie, cette Phoenix 2.0 se positionne comme une option raisonnable. Est-ce le juste équilibre que le marché attendait ? Peut-être. Ou peut-être pas encore tout à fait.


Les caractéristiques de la Harman Phoenix 200 II
Type : couleur négatif
Sensibilité : ISO 200
Formats : 35 mm (36 poses) & 120 moyen format
Développement : standard C-41
Prix estimé : ~13 à 15 € selon le revendeur




Une vraie nouveauté au milieu de sorties ?
On ne va pas se mentir : ces derniers mois, on a vu pas mal d’annonces pellicules, mais peu de vraies surprises.
La Monopan 50 de Leica ? Belle opération marketing, mais une pellicule chère, très contrastée, et sans vraie originalité technique.
La Kentmere Pan 200 ? Plus accessible, oui, mais dans la droite ligne de ce qui existe déjà.
D’autres marques ? Beaucoup de rééditions, de changements de noms, de packaging (coucou Kodak)… mais peu d’audace.
Face à ça, Harman reste l’un des seuls à tenter des choses en couleur, avec une fabrication locale, ce qui mérite d’être salué, au-delà du rendu final.


À qui s’adresse la Harman Phoenix 200 II ?
👉 Aux photographes argentiques débutants ou curieux, qui cherchent une pellicule couleur accessible, facile à exposer et à scanner, sans tomber dans l'extrême.
👉 À celles et ceux qui veulent sortir du duopole Kodak / Lomography, en testant une alternative européenne, fabriquée localement, avec une vraie identité visuelle.
👉 Aux partisans du “je shoote, je scanne, et je partage”, sans prise de tête technique ou retouche compliquée.
👉 Aux curieux, qui souhaitent tester une nouvelle pellicule.
En résumé : une pellicule pour ceux qui veulent s’amuser avec de la couleur, sans galérer à l’exposition ni trop exploser leur budget.


Conclusion : Harman reste à surveiller de près
Même si cette Phoenix II ne deviendra peut-être pas le coup de coeur de tout le monde, elle a le mérite d’exister, surtout dans ce contexte. Et surtout, elle montre que Harman Photo ne fait pas que du noir et blanc, ils veulent aussi prendre leur place dans la couleur, à leur façon.
La Phoenix n’a peut-être pas encore trouvé sa forme définitive, mais au moins, elle cherche. Et ça, c’est déjà plus qu’une bonne partie du marché aujourd’hui.
On remarque un changement notable de la couleur de l'émulsion
Phoenix I (à gauche) Phoenix II (à droite)

Explorez la photographie, l'argentique et ses tendances.
Newsletter
Podcast
contact@coffeeshot.blog
© 2025. All rights reserved.
CONTACT

